Cîmes et Merveilles

Samivel

A travers des aquarelles du monde de la montagne, Samivel retrace l'univers d'un homme toujours hanté par les sommets.

A travers des aquarelles du monde de la montagne, Samivel retrace l'univers d'un homme toujours hanté par les sommets.

“"Nul mieux que Samivel ne rend l'épaisseur ouatée de la neige accumulée sur les branches de sapins, le fond bleuté d'un horizon alpin, la menace plombée d'un ciel d'orage, la buée mauve qui monte d'un torrent."”

Les clichés du voyage

Samivel

Samivel naît en 1907, à Paris. Orphelin de père, il est élevé par sa mère jusqu'à la première guerre dans une maison bourgeoise du Boulevard Suchet. C'est là qu'il acquiert des capacités d'observation et d'émerveillement qui serviront toute son œuvre d'écrivain, aquarelliste, explorateur et grand défenseur de la nature..

Lorsqu'à l'âge de 7 ans, Samivel déménage près de Chambéry, il découvre les mêmes émerveillements que dans son jardin parisien mais en plus grand. Il fait alors ses premières escapades montagnardes au Mont Revard et réalise ses premiers films grâce à la caméra que lui a offert sa mère.

En 1927, cette dernière fait construire un chalet aux Contamines-Montjoie où Samivel séjournera souvent jusqu'en 1975. Elle lui servira de camp de base lors de ses explorations et nombreuses courses alpines.

Mais c'est avec des dessins humoristiques sur les citadins venant skier en montagne que débute sa carrière. Il se forge une renommée par son style reconnaissable au premier coup d'œil et ses fameuses aquarelles qui le feront connaître à un niveau international. Il illustrera aussi nombre de classiques de la littérature de jeunesse et s'essaiera avec succès au roman.

En 1948, après la deuxième guerre mondiale durant laquelle Samivel a été chasseur alpin, Paul-Émile Victor lui propose de l'accompagner comme cinéaste et reporter littéraire dans la première de ses expéditions polaires. Samivel y réalise plusieurs films et rapporte également un conte esquimau.

Il multiplie les activités, publie une trilogie de films et de livres portant sur les civilisations, fruit de ces v

oyages en Égypte, en Islande, et en Grèce et ses conférences connaissent un succès incontestable.

Mais ce qui fait de Samivel un être plus exceptionnel encore, c'est peut-être son militantisme ardent pour la protection de la Nature à une époque où l'écologie n'existait pas. En témoignent ses films Cimes et Merveilles (1952), Grand Paradis (1958), et son roman Le Fou d'Edenberg (1967).